jeudi 30 août 2007

Commencement


« Pour faire de la politique, il faut (faudrait ?) avoir au moins un message, une idée, une conviction à partager.
Pour faire un blog, c'est pareil. »


Prétention et ambition
Cette petite phrase se trouve en bonne place sur ce nouveau blog. Il y a des façons plus modestes d’annoncer la couleur. Elle est effectivement à comprendre comme la déclaration d’une prétention et d’une ambition.
La prétention d’avoir quelque chose à dire et l’ambition d’y parvenir. Il est peu probable qu’un parcours politique puisse se faire sans ces moteurs. Plutôt que de parler de mon cas, je me risque à faire quelques généralités et donc un peu de philosophie politique.

Altruisme et opportunisme
Quelle est la bonne motivation de l’engagement ? Il s’agit de trouver le juste équilibre entre ambition collective et ambition personnelle.
L’ambition collective, c’est participer à un projet, tenter de rendre la société un peu meilleure autour de soi. Cela demande de l’humilité et de la patience car en général les progrès ne crèvent pas les yeux. C’est vrai pour le militant de base mais ça l’est aussi pour le président de la république. Chacun est confronté à la difficulté d’avoir véritablement prise sur les évènements. Cela veut dire aussi s’effacer à l’occasion pour servir l’intérêt général et demande donc une attitude désintéressée à l’occasion.
L’ambition personnelle, c’est moins utile d’expliquer ce que c’est. On peut toutefois nuancer, la qualifier de vanité, insister sur la satisfaction de l’égo, ou avoir un regard plus positif et parler d’accomplissement personnel, de dépassement de soi…
Désintéressement et ambition personnelle : il faut ces deux jambes pour avancer droit. Sans le moteur de l’ambition, est-il possible de subir avanies et rebuffades, déceptions et désillusions qui ponctuent tous les parcours politiques ?
Sans le désintéressement, l’homme ou la femme politique se retrouve dans le costume de l’opportuniste. Suivant la formule, il ou elle se sert au lieu de servir.

Un blog : pour quoi faire ?
Dire quelque chose, bien sûr.
Une fois affichées les intentions, reste la question du comment. Faire un blog aujourd’hui est très largement un exercice de narcissisme et de nombrilisme, où chacun se regarde dans le miroir de la modernité web. Il faut sans doute nuancer ce propos puisque la communauté des bloggeurs s’interroge régulièrement pour savoir si les blogs ne seraient pas morts (voir notamment Versac). La modernité passera peut être sous peu par d’autres chemins.
Concernant les politiques, l’exercice est assez différent de celui auquel se livrent les ados sur skyblog. Il s’agit à mon avis plus d’un passage obligé que d’un petit plaisir. Avec la mise à disposition d’un outil de communication aussi performant (ouvert à chacun, personnalisable, actualisable, sans limite de taille des contenus…), celui ou celle qui ne s’en saisit pas risque à terme d’en subir le handicap.

École de modestie
Pour autant, le ou la politique devant son blog se retrouve confronté à la même difficulté que l’ado de skyblog. Le blog n’est pas un journal intime comme on l’expliquait improprement aux néophytes il ya quelques temps. C’est même tout son contraire. Que vais-je dire au monde qui ne me connaît pas ? Sur quelle facette de moi vais-je communiquer ? Faut-il aller vers l’intime ou seulement s’en tenir aux idées ? Et d’ailleurs qui suis-je exactement et cela correspond-il à ce qu’en voit mon semblable ?
Le blog est donc un outil de prospection existentielle qu’on le veuille ou non. On en dit toujours plus sur soi que l’on s’imagine.
Et si on ne souhaite pas faire de soi un sujet, il est nécessaire pourtant d’en écrire quelques lignes.

Blogosphère socialiste de Lyon
Donc voilà, le blog est un passage obligé et cela commence à se savoir. C’est surtout du coté des militants que les vocations sont nombreuses car ils ont plus à prouver. Ceux que j’ai identifiés sont dans ma liste de liens et ceux qui n’y sont pas peuvent me le faire savoir.
D’ores et déjà, quelques bloggeurs se sont fait une place en vue : A coté des pionniers Karim Aou ou Gilles Pommateau, Najat Belkacem et Jean-Yves Sécheresse se distinguent par la qualité de la ligne éditoriale et le nombre de réactions qu’ils suscitent. D’autres font encore leurs classes, comme moi-même.

Ligne éditoriale
Concernant ce blog-ci, quelques mots : il est (sera) question de la ville, de Lyon et du Grand Lyon : tout ce qui est urbain
- des médias, du web, du design : tout ce qui communique
- des institutions, constitution, décentralisation, participation : tout ce qui fait la démocratie
- des gens, l'actualité, la société, la culture...
Quelques textes écrits pour d’autres supports mais correspondant au sujet jouent le rôle d’amorces du dispositif.

Prochain billet : les péages urbains.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

et pourquoi le titre (et la politique)?

Anonyme a dit…

je précise ma question : pourquoi les accolades (je trouve pas le signe sur mon mac)

Laurent Jauffret a dit…

il y a plein de raisons pour les { } mais pour résumer disons qu'au premier coup d'oeil on croit que c'est entre parenthèse alors qu'en fait c'est englobant. Bref un truc de communication qu'il vaut mieux pas expliquer trop longtemps parce que ça devient fumeux.

Anonyme a dit…

bon blog -> continuez comme ça !
je reviendrai vous lire
Guy

Anonyme a dit…

"Bref un truc de communication qu'il vaut mieux pas expliquer trop longtemps parce que ça devient fumeux."·
Ça s est tres drole
Muriel