jeudi 13 septembre 2007

Qui a peur de la démocratie participative ?


Dans cet article, vous trouverez, entre autres choses, une liste des défauts de la démocratie participative (DP) : défauts supposés, préjugés, procès d’intentions de tous poils mais aussi inconvénients bien réels, auxquels on peut, parfois, apporter des correctifs, parfois pas.
Cet inventaire n’est sans doute pas le meilleur moyen de « vendre » la démocratie participative à nos concitoyens. Il paraît à priori plus simple et logique de dresser la liste de ses qualités qui vont lui permettre de sauver notre vieux système de représentation sclérosé. Sauf que les défauts de la DP ressemblent à ceux de la démocratie et que comme disait Churchill et comme chacun sait désormais, la démocratie est le pire des systèmes à l'exception de tous les autres. Ne peut-on dire la même chose de la DP ? Faire la liste de ses défauts, c’est aussi apprendre à faire avec ou chercher des solutions pour faire sans. Apprendre à ne garder de la démocratie participative que ce qui peut améliorer la démocratie tout court.

La démocratie participative ? non merci, tout va très bien comme ça


Ici pourrait se glisser le passage obligé sur la crise de notre système actuel de représentation. Il faudrait évoquer les notions d’abstention, de désaffection, de sous représentation, de confiscation, d’image négative, de technostructure… cette démonstration n’est sans doute pas nécessaire car chacun sent bien qu’il existe un problème. La dernière élection présidentielle a marqué cependant une sorte de renouveau démocratique. La participation a été forte, y compris chez les jeunes, les débats nourris et passionnés… Sauf que les 3 principaux candidats, Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal et François Bayrou, ont chacun fait campagne sur la rupture, le changement de système, d’époque, de logiciel… L’élection suivante, celle des législatives, a montré que le phénomène de baisse continue de la participation était bien une tendance lourde et que la présidentielle était l’exception.


Et au niveau local ?


On sait que les maires sont jugés de façon positive par les français. Quand ils disent du mal des hommes politiques, ils sous-entendent « sauf monsieur le maire bien sûr ». Donc tout va bien ? Pas si sûr. D’abord, à l’exception des grandes villes, il existe une vraie difficulté à recruter du personnel politique local. C’est une activité qui demande du temps et de l’énergie et qui apporte en retour assez peu de rétributions, symboliques ou matérielles.
Un autre problème peut être pointé : celui de la difficulté à faire vivre un débat municipal. Qui s’intéresse aux conseils municipaux ?quelle part de la population est réellement informée, impliquée dans ses discussions ? Sans parler des échelons du Conseil général ou de l’intercommunalité qui ne rencontrent qu’indifférence et incompréhension de la part de la population.
Il faut dire aussi que les sujets apparemment les plus simples, comme la propreté ou le ramassage des déchets, font en réalité appel à toutes sortes de connaissances administratives, techniques, juridiques, économiques : ils nécessitent de savoir quelle collectivité est compétente sur quelle question, comment fonctionne une délégation de service public ou un appel d’offre, quels sont les acteurs économiques du secteur : Le résultat est que, tout comme au niveau national, la technostructure gagne sans cesse du terrain.


Injecter du sang neuf

Pour régénérer un système dont on voit les signes d’usure, pour inverser la tendance au désintérêt et au désengagement des citoyens envers la politique traditionnelle, il faut que de nouvelles couches de la population soient sollicitées, avec des moyens nouveaux et différents. Cela peut être une des justifications de la DP : la politique à l’ancienne a besoin de la DP.
L’autre bonne raison pour aller dans cette direction est la demande. Les citoyens réticents à l’engagement politique traditionnel sont néanmoins demandeurs de formes nouvelles. Le succès des conseils de quartier, mis en place dans les grandes villes lors du dernier mandat municipal en témoigne. Pour la politique nationale, le cas des forums participatifs de la campagne de Ségolène Royal a joué un rôle de révélateur. L’arrivée de Nicolas Sarkozy au pouvoir a mis la DP au second plan mais d’une façon provisoire à mon avis. L’approche des municipales va réactiver cette question. Ses partisans et ses adversaires vont se déclarer et commencer à s’empoigner.


Élus versus démocratie participative


Il existe une vision de la DP, qui ne manque pas de logique et qui pourrait se résumer par cette évidence : si les élus représentent les citoyens, qui représentent les citoyens auxquels la DP donne la parole. Bien sûr la réponse s’impose : ils ne représentent qu’eux même.
L’arrivée de la DP dans notre système politique revient à remettre en cause de facto la légitimité des élus pour lui opposer celle de « simples citoyens » dont la légitimité est en fait beaucoup plus problématique.
Les élus sont contestés au nom de leur faible représentativité. Ce sont des hommes, plutôt âgés, issus de la fonction publique ou de profession libérale et n’appartenant pas aux « minorités visibles » de la société. La DP donne pour sa part la parole à ceux qui sont volontaires pour assister à des réunions le soir et se trouvent être le plus souvent des hommes, plutôt âgés et retraités et n’appartenant pas non plus aux « minorités visibles » de la société.
Transférer une parcelle de pouvoir des politiques vers cette population semble de nature à faire régresser la démocratie plutôt que la faire progresser. Et que dire des associations représentant toutes sortes de populations, les piétons, les automobilistes, les buveurs d’eau, etc. Les avons-nous désignés ? D’où tiennent -t-ils leurs mandats ? les tenants de la DP répondent alors : ils le tiennent des membres de leur association qui les ont désignés. Tout comme les hommes - les femmes - politiques sont désignés par les partis et leurs militants.


Militants versus démocratie participative

Si le militantisme, le système des partis, étaient bien fait, il n’y aurait pas besoin de la participation citoyenne – si la démocratie participative était bien faite, il n’y aurait pas besoin de partis politiques.
C’est un peu une provocation, un peu une boutade, mais pas seulement. Les partis politiques sont sensés représenter la société et désigner en leur sein les candidats aux élections. Il est quasi impossible d’être élu sans être passé par eux. Toute la validité démocratique du système électif repose sur deux présupposés :
- Les partis représentent la société dans sa diversité ;
- ils ont eux même un fonctionnement démocratique.
Bien évidemment ces deux affirmations sont discutables. Si le PS devenait réellement un parti de masse, si sa sociologie correspondait à son électorat, s’il renouvelait ses modes de débats collectifs, si tous les partis politiques connaissaient aussi de telles évolutions… Alors la DP serait inutile.
Si la DP n’avait les inconvénients que j’ai cités précédemment (et ce n’est pas fini), alors les partis seraient inutiles.
En attendant ce grand soir de la démocratie, mieux vaut tacher de fonctionner avec les partis ET la démocratie participative.


Qui décide quoi ?


Tant que la DP se réduira à des réunions de quartiers, tant que ne participeront que « ceux qui ont le temps » ou « qui habitent à côté », sans autre forme de légitimité, il me semble déraisonnable de lui donner un rôle autre que consultatif ou marginal. Les citoyens concernés par un projet peuvent trouver de l’information, se faire une opinion et la faire connaître. Ce n’est déjà pas si mal. Cette opinion peut (et doit) intéresser l’élu mais ne doit pas s’imposer à lui. Il doit pouvoir prendre sa décision, ses responsabilités en fonction de ses convictions et de ce qu’il pense être l’état de l’opinion.
L’inconvénient de cette conception est que la DP peut se transformer en outil de communication, et même diront certains, en outil de manipulation. C’est un risque à garder présent à l’esprit.


L’épouvantail du jury populaire


Pour faire correspondre une assemblée de citoyens à la population, une méthode existe depuis fort longtemps (les fameux grecs) : le tirage au sort. L’idée a même été agitée par Ségolène Royal pendant la campagne (je l’avais commenté dans ce billet). Les arguments invoqués précédemment sur le défaut de représentativité ou de légitimité tombent.
En revanche, bien que représentatif et légitime, le jury populaire tiré au sort se voit soupçonné 1/de faire doublon avec les élus 2/d’être incompétent. Une réponse sur le premier point avait été donnée par Ségolène Royal : charger ces jurys de l’évaluation des politiques publiques. Celle-ci n’existe pas vraiment dans notre pays et la confier à des citoyens ne prive personne de son job. Mais seront-ils qualifiés pour le poste ? Le deuxième argument, celui de l’incompétence, parait plus difficile à écarter. Sauf à rendre les gens compétents avant de leur demander leur avis. N’est-ce pas le rôle d’une démocratie que de former ses citoyens ?


La république des sondages ?


De simples citoyens ont la parole tous les jours sur toutes sortes de matières via les sondages. Ils expriment une opinion spontanée sur un sujet auquel ils n’ont pas réfléchi et ces sondages là, guident ensuite l’action publique. Gouverner avec les sondages, c’est par définition gouverner avec un point de vue non éclairé. Pour que la DP évite ce travers, les citoyens doivent délibérer et non répondre par oui ou par non à un enquêteur. Cela implique au préalable d’avoir été formé et informé, de préférence par des experts impartiaux, désignés par les jurés eux-mêmes ou par une autorité indépendante. Tout cela paraît bien compliqué mais est déjà en œuvre en Allemagne par exemple.


Et au niveau local ?

Quand un équipement concernant un vaste territoire (une ligne de chemin de fer, un contournement routier, un stade, etc.) est soumis à la concertation, les participants sont pour la plupart des riverains du projet, c'est-à-dire ceux qui vont en connaître les désagréments et qui sont les seuls à s’exprimer. Les autres, bénéficiaires de l’équipement, ne se dérangent pas pour dire ce qu’ils en pensent.
Un jury tiré au sort ne présenterait pas les mêmes inconvénients. Ce jury pourrait-il avoir le dernier mot ? Personne n’y est prêt pour le moment mais cela peut constituer un jour une alternative au référendum.


Vers une campagne participative ?


Le dirigeant qui n’écoute que ses convictions est un doctrinaire, celui qui n’écoute que les enquêtes d’opinion est un démagogue, les autres sont des hommes ou des femmes politiques.
Par excellence, une campagne électorale doit être un moment de rencontre entre le pays et ses dirigeants et donc comporter des moments d’écoute. Cette écoute doit enrichir les propositions soumises aux électeurs.
Une campagne électorale aujourd’hui ne peut donc s’abstraire d’un dispositif participatif. Les outils technologiques sur le web (voir l’exemple du site de Bertrand Delanoë) peuvent se révéler précieux tout comme les forums et cafés politiques. Les conversations sur le marché, au comptoir du commerce ou dans les cages d’escalier ont également leur place.
Pour une démocratie vivante, faisons flèche de tous bois.

Cet article est également publié par Agoravox et LePost
le sujet sera abordé samedi 15 novembre dans l'atelier "outils de la démocratie participative" lors du séminaire de rentrée de la fédération du PS du Rhône

11 commentaires:

Anonyme a dit…

la démocratie participative représente il faut le savoir un coût supplémentaire
quand un projet sort d'une réunion de quartier il a pris 20% d'augmentation
cela est-il bien raisonnable?

Anonyme a dit…

lecture recommandée
site à suivre

Anonyme a dit…

les commentaires des articles sur 20 mn ou le nouvel obs montrent tout l'intérêt de la dmocratie participative
quand tout le monde peut s'exprimer, c'esy l'intellignece au pouvoir!!!

ARAHF (Association Rhône Alpes de l'habitat Fluvial) a dit…

pour moi, la démocratie participative, c'est inciter les citoyens à dirent tout haut ce qu'ils marmonnent tout bas et peut être trouver des réponses ensemble, pour enfin parler haut et clair.
donc bravo pour ce blog qui nous permet de le faire!

Anonyme a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
Anonyme a dit…

Aujourd'hui, le concept fumeux de "démocratie participative" est mis à toutes les sauces , quoique maintenant on voit apparâitre des termes moins polémiques. ; "débats participatifs", rencontres participatives etc etc

C'est peut être mieux car le terme de "démocratie participative" me heurte et m'énerve.

La première chose, c'est que dans ce processus de démocratie participative on ne parle jamais de la "décision politique" ou du "processus décisionnel" et du vote sur les choix, qui quoiqu'on en dise sont à la base de la démocratie.

Que des "débats participatifs" éclairent les propositions des candidats d'accord. Mais c'est tout a fait drôle d'accoler le vocable "participatif" à débat. car un débat sans participation, c'est une conférence.

1) la "démocratie participative " est une THERAPIE DE GROUPE . Ca existe depuis longtemps et il n'y a pas besoin d'être savant, d'inventer un nouveau vocable. (commissions extramunicipales, conseil de jeunes, de vieux, réunion de militants, comité de pilotage divers et variés..). Dans
tout ça les vrais problèmes tiennent à la prise en compte des participants en tant que partenaires, de leurs réflexions ou de leurs propositions.

2) la "démocratie participative" est un "LEURRE DEMECRATIQUE". S'il est intéressant de réunir au niveau d'un quartier et d'une communauté les personnes pour demander leurs avis. c'est normalement le travail de base de l'élu.(réunions tupperware, rencontres diverses et variées). D'ailleurs il y a une contradiction. Si la "démocratie participative" au niveau national
est le nec plus ultra , les députés et sénateurs perdent encore une fois de plus leur argument sur le cumul avec un mandat local sensé leur assurer leur proximité et le travail de terrain, En effet, avec la démocratie pariticpative, ils seraient sensés faire un travail de proximité et consensuel en plus.

3) la démocratie participative est une ARNAQUE DEMOCRATIQUE, car elle
évite ainsi de parler vraiment de la crise démocratique de notre société politique. Elle occulte, les améliorations des démocraties représentatives et directes qui sont les seules formes démocratiques valables (vote pour
une décision) au niveau d'une société. Les tenants du pouvoir veulent faire croire au partage du pouvoir, pour mieux le conserver.

EN CONCLUSION,

1) aux contempteurs de la démocratie participative, il faut poser les questions ; qui organise le débat, à qui on s'adresse, qui décide quoi dans cette démocratie participative, qui choisit en définitive et comment se passe l'adoption d'une position ?

2) La démocratie participative est donc à géométrie variable. Il faut
savoir, comment on la mène, qui la mène, et pour quoi faire ? En effet, et par exemple, la "démocratie participative" qui a abouti au sein du parti socialiste au projet socialiste-2007 est différente de la démocratie
participative de la candidate du parti socialiste puisque les projets dont différents.

3) faire participer les électeurs ,les faire discuter sur des
propositions, entendre ce qu'ils disent, se confronter à d'autres arguments ou convictions, c'est trés bien. Bêtement, je croyais que c'était la base du travail des politiques.

C'est le travail d'un élu, d'une personne qui veut faire de la politique, d'écouter les citoyens, de les rencontrer, de les faire participer, de demander leurs avis, d'organiser des réunions d'informations, d'essayer de
convaincre.

Si la fonction de la démocratie participative c'est de forcer les élus à faire leur travail, alors oui, la crise de la démocratie représentative est profonde. Il est plus que temps de se reprendre et de réflechir sérieusement aux modalités d'élections de nos représentants politiques.

Anonyme a dit…

mais pourquoi écrivez vous tout cela ?! N'y a t il pas dans cette nouvelle glose un passe temps de l'ordre de la thérapie ? Ou n'est ce que la vielle bonne histoire de la conquète du pouvoir par la parole ? En tout cas c'est long, très long

Anonyme a dit…

Cher Laurent, il est intéressant de noter que vous avez naturellement associé dans votre titre "peur" et "DP", en effet la DP fait directement référence aux 2 principales périodes révolutionnaires qui ont touché la France : La Terreur sous Robespierre et la Commune de Paris. L’association des 2 termes fait donc bien parti de notre inconscient collectif et de façon justifiée. Ensuite, vous cherchez à associer la nécessité d’une "DP" en compensation des carences de notre démocratie, justifiant du caractère sclérosé de cette dernière. Hors, sur ce choix, d’ailleurs bien argumenté dans les commentaires précédents, on sent bien que la DP ne peut pas avoir de rôle consultatif (il existe suffisemment d’organes pour cela et qui font d’ailleurs appel à des experts, cf. les diverses commissions étatiques existantes, voire associations, etc...). La DP se doit donc de tenir un rôle institutionnel, qu’il soit legislatif, executif ou judiciaire, à un niveau local ou national. Au niveau local, on pourrait s’appuyer sur l’expérience hèlvétique, mais la première question qui viendrait serait : Est-ce que cela apporterait des améliorations à notre système actuel ? Au niveau national, je ne connais aucune expérience similaire si ce n’est révolutionnaire. Pour ma part, ainsi que vous l’avez mentionné notre démocratie s’est à nouveau manifestée lors des dernières élections présidentielles. Cette manifestation fait directement écho aux précédentes présidentielles qui ont vu arriver Le Pen au 2nd Tour. Pour ma part, il s’agit plus d’un éveil démocratique que d’un sursaut. Notre démocratie a jusqu’à présent su nous protéger des dictatures, veillons à la réformer plutôt qu’à la changer !
de PageNotFound sur Agoravox.

Alain MARTIN-RABAUD a dit…

Il est désolant de voir des réactions aussi négatives à cette approche très novatrice du fonctionnement démocratique de notre société : la démocratie participative n'est pas un supplétif au travail d'élu ou un simulacre de démocratie pour donner l'illusion aux citoyens que leur parole est prise en compte.
De mon point de vue, c'est un formidable outil pour avancer dans les projets de société que ce soit tant au niveau local qu'au niveau d'un territoire.
Quelles sont les conditions pour que cela fonctionne ?
Il faut d'abord poser un certain nombre de règles qui définissent comment fonctionne le travail de consultation, qui régule, quels sont les experts qui apporteront leur regard pour aider les citoyens à affiner le projet sur lequel ils réfléchissent et le mode de décision final.
Ensuite, ce travail ne peut se faire que si les citoyens qui participent à ce travail reçoivent un minimum de formation. Cette formation peut être réalisée au cours du travail de groupe, par les experts et les élus, ou dans un cadre différent, s'il existe.
La légitimité du groupe de citoyens qui travaillera sur le projet ne sera acquise que si le travail est communiqué, au fur et à mesure de l'avancement, aux autres citoyens qui ne participent pas à ce travail. De ce fait, ceux-ci pourront réagir, demander à intégrer le groupe...
A l'issue de ce travail, il est indispensable que la décision finale, qui revient forcément à l'élu en responsabilité, soit expliquée aux participants du groupe et aux autres citoyens.
C'est pour moi, la démarche la plus saine qu'il puisse y avoir pour aboutir à un projet accepté par la totalité des habitants concernés par le projet.
C'est en tout cas ce que j'ai pu appliquer dans le cadre d'un comité de quartier où nous avons vu près de 20 % des habitants qui ont participé à l'élaboration des bases du projet, mais lorsque nous avons eu besoin du soutien des habitants pour défendre ce projet auprès des élus (qui ne nous avaient pas sollicité pour ce travail), plus de 50 % des habitants du quartier nous ont accompagné, parce que ce projet est devenu le leur.
Je crois que c'est le meilleur moyen de redonner goût à la politique à l'ensemble de la population. Et on a quand même vu que lors de la présidentielle, de nombreux citoyens se sont intéressés à la politique et surtout à la gauche, parce que la parole leur était donnée. Très certainement, le score de Ségolène Royal aurait été inférieur si elle n'avait pas mis en place les débats participatifs.

redaction@lyonenfrance.com a dit…

Bonjour, nous vous invitons à faire un petit passage sur notre site pour présenter un blog ou site lyonnais que vous aimez... autre que le vôtre !
Pour ce faire c´est très simple, il suffit de vous rendre sur le site lyonenfrance.com et de laisser votre message dans les commentaires !

Cordialement,

la rédaction de lyonenfrance.com

Anonyme a dit…

... Et après tout ça on propose quoi ?